Union des Services d’Eau du Sud de l’Aisne
4 Bis Avenue Gustave Eiffel - 02400 CHÂTEAU-THIERRY
Tél. 03 23 71 02 80nous écrire
Union des Services d’Eau du Sud de l’Aisne
4 Bis Avenue Gustave Eiffel
02400 CHÂTEAU-THIERRY
Tél. 03 23 71 02 80nous écrire
Accueil > Environnement / Qualité : Information sur les métabolites de chloridazone

Information sur les métabolites de chloridazone

Les métabolites de chloridazone, c’est quoi ?
Une instruction de la Direction Générale de la Santé (DGS) en date du 18 décembre 2020 a demandé aux Agences Régionales de Santé (ARS) de renforcer le contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine en y intégrant la recherche de nouveaux pesticides et leurs métabolites (Les métabolites sont les produits de la dégradation des pesticides).
Ce renforcement a conduit à la détection de nouvelles molécules dans les ressources en eau de nombreuses collectivités, au-delà de la limite de qualité fixée à 0,1 µg/L pour chaque molécule de pesticides. Les nouvelles molécules trouvées en Hauts de France sont principalement des métabolites de la chloridazone (la chloridazone desphényl et la chloridazone méthyl desphényl), herbicide utilisé jusqu’en 2020 sur la culture des betteraves.
La limite de qualité de 0,1 µg/L, qui est l’ancien seuil de détection techniquement possible des pesticides, s’applique aux métabolites de chloridazone comme à toute molécule dite « pesticide ». Ce seuil est indépendant de la toxicité de la molécule, il représente une valeur environnementale qui traduit l’objectif de réduire les pesticides au plus bas niveau de concentration dans l’eau.
La conduite à tenir vis-à-vis de ces dépassements de la limite de qualité de 0,1 µg/L a d’abord été dictée par l’instruction DGS du 18 décembre 2020 et par les ARS. Une première valeur sanitaire transitoire de 44,4 µg/L a été provisoirement fixée par l’ARS des Hauts-de-France. En dessous de ce seuil, les autorités sanitaires n’imposaient aucune restriction pour la consommation de l’eau et ont mis en place un suivi analytique renforcé afin d’évaluer l’évolution de la situation.
Une nouvelle instruction publiée le 15 juin 2022 par la Direction Générale de la Santé préconise aux ARS de fixer la valeur sanitaire transitoire à 3 µg/L pour la chloridazone desphényl et la chloridazone méthyl desphényl.
Entre 0,1 et 3 µg/L, l’eau est qualifiée de non conforme aux limites de qualité et est consommable car les résultats sont inférieurs à la valeur sanitaire transitoire.

Quelle est la situation sur l’USESA ?
L’USESA gère actuellement 38 ressources en eau et 8 usines d’eau potable.
A ce jour, aucune installation ne dépasse les 3 µg/L au-delà desquels l’eau va être considérée non consommable.
66% des 80.500 habitants desservis par l’USESA bénéficient d’une eau sans dépassement de la limite de qualité de 0.1g/L (grâce notamment à la nouvelle usine de Chézy et à celle de Coupigny). Toutefois 34% des abonnés ont actuellement une eau dont la teneur en métabolites de la chloridazone est supérieure à 0,1 µg/L mais inférieure à 3 µg/L. Pour ces abonnés l’USESA a d’ores et déjà travaillé à réduire la concentration de ces métabolites, puis va mettre en place les mesures nécessaires pour distribuer une eau conforme avec une concentration inférieure à 0,1 µg/L.

Un tableau de la situation de chaque commune est joint à cette information.

Quelles solutions ont déjà été mises en place pour réduire la teneur en métabolites ?
Pour les installations alimentées par plusieurs ressources, il a bien évidemment été donné priorité à celles dont la concentration est la plus faible, même si ces ressources ont des teneurs légèrement supérieures à 0,1 µg/L. C’est le cas notamment sur les puits de la Plaine de Château Thierry.
Par ailleurs, les zones desservies par les ressources sans ces métabolites ont été étendues au maximum.
Ainsi les optimisations à partir des installations existantes ont déjà été faites.

Après ces solutions de court terme, y a-t-il un traitement prévu pour les métabolites ?
Oui il faudra aussi dans certains cas mettre en place des nouveaux traitements pour descendre la concentration en eau potable sous les 0,1 µg/L.
L’USESA a programmé des travaux en 2023 sur l’usine de Fère en Tardenois, qui comprennent un traitement pour retenir les pesticides et leurs métabolites.
Une réflexion est engagée afin de trouver les meilleures solutions à mettre en place sur les ressources impactées par la présence de ces métabolites.
Ces projets pourraient être modifiés si la teneur en métabolites venait à baisser dans le temps.

Conclusion
Au regard de la valeur sanitaire transitoire fixée par l’ARS à 3 µg/L, il n’y a pas lieu de restreindre la consommation de l’eau sur les communes de l’USESA. L’eau est déclarée consommable.

L’USESA et son délégataire Veolia ont pris toutes les dispositions pour améliorer la qualité de l’eau, (évoquées plus haut), en respectant dès à présent la valeur sanitaire transitoire de 3 µg/L, et continuera de le faire en investissant dans des installations et des réseaux permettant à tout le monde d’avoir une eau dont la teneur sera inférieure à 0,1 µg/L pour toutes les molécules de pesticides.

USESA - 29-09-22